La cité mystèrieuse de l’empire khmer.

Photographie : Francis Demange

Entre mythes et réalités, Angkor cache toujours de grands secrets. Baptisée La Cité Hydraulique par les historiens, elle fut inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1992, après plus d’un millénaire de guerres et de pillages. Construite au Nord du Tonlé Sap, proche de l’actuelle Siem Reap, Angkor fut la capitale de l’empire khmer qui prospèra du IXe au XVe siècle. Les Khmers avaient édifié ces temples pour plaire aux dieux, assouvir les ambitions de leurs rois et conquérir le monde. 

Ces temples représentent un passé fort et glorieux. Aujourd’hui les dizaines de milliers d’habitants de cette région, comme ceux du reste du pays, relèvent la tête après des décennies de drame et de souffrance. Les enfants cambodgiens sont bel et bien là et c’est sur eux que repose ce que leurs parents et grands-parents cessèrent un instant d’entrevoir : l’avenir. A quoi ressemblera-t-il ? Combien d’années, de siècles seront nécessaires pour que ce pays retrouve la splendeur, ou ne serait-ce que le confort, qu’il a autrefois connus ? Dans les yeux des enfants qui tendent des objets dont on a aucun besoin, nous y voyons tantôt la fatigue, la joie, la frustration, la détermination et la gravité. Mais jamais le désespoir. Les Cambodgiens ont dans le regard cette étincelle qui brille encore : celle d’illuminer Angkor.